Botti est un subversif tendre qui aime les palissades... Elles rythmaient le contour des chantiers, les affiches s'y sédimentaient, on y trouvait toujours un faux jour, deux planches mal ajustées entre lesquelles l'oeil s'aventurait, fasciné par la ruche des bâtisseurs ou par le mystère d'une demeure abandonnée... "Bientôt, il ne restera rien des Palissades ! Aujourd'hui, on fait dans la tôle ondulée ou dans le trompe-l'oeil à deux sous. Tout cela est très dissuasif : on n'a même plus envie de les détourner, d'en faire quelque chose de beau. (...)

René Botti